Presque 7 ans après le succès affirmé de Pas Ce Soir, BDK voulait en livrer une version plus concentrée mais aussi plus audacieuse et mystérieuse. Pas Ce Soir Extrait, avec son overdose de patchouli et ses notes de cacao résinoïde, de vanille ou encore de Tropicalone, est une nouvelle promesse de succès et d’addiction des perfumistas.
BDK : UNE JEUNE MARQUE COURONNÉE DE SUCCÈS
Le rêve de tout parfumeur n’est-il pas de créer un Parfum qui soit à la fois moderne et indémodable ? Un intemporel… Pas Ce Soir est né de la rencontre de deux passionnés de la parfumerie. L’un, (David Benedek) au point de créer sa propre marque de parfumerie BDK Parfums, l’autre, (Violaine Collas) de se mettre au service des marques via Mane et d’imaginer pour elles des signatures olfactives uniques. Deux passionnés de ces matières de parfumeur, presque infinies sur l’orgue à parfum, qui seules peuvent parfois laisser de marbre mais qui combinées avec d’autres font naître une alchimie olfactive, une « magie en flacon ». Pas Ce Soir est l’un des cinq premiers parfums créés par BDK lors du lancement de la marque en 2016. Un parfum de peau sensuel dont le succès ne s’est jamais démenti. Lancé de prime abord pour les femmes, il a très vite trouvé un public masculin par sa dimension boisée et épicée. La marque aurait-elle finalement comme ADN d’être très unisexe, genderless ?
PARFUMERIE GENRÉE OU UNISEXE : LA LIBERTÉ DE S’APPROPRIER UNE FRAGRANCE
Si le marketing a différencié au fil du temps les parfums pour homme et les parfums pour femme en se basant sur le fait, totalement subjectif, que certaines notes auraient un sexe, il n’en n’a pas toujours été ainsi. À la fin du 19e siècle, les parfums étaient unisexes. Jicky, l’ancêtre de Shalimar, créé en 1889 par Aimé Guerlain en hommage à un amour de jeunesse, est l’un des beaux exemples. Parfum imaginé pour les femmes, il fut majoritairement porté par les hommes. L’arrêt de cette classification genrée systématique des parfums est insufflée en 1994 par Calvin Klein avec son CK One suivi de près par des marques de niche telles que L’Artisan Parfumeur, Diptyque ou encore Serge Lutens. Les marques « mainstream » se sont par la suite introduites dans ce marché « gender free ». Aujourd’hui, les lancements de parfums non genrés sont une véritable tendance de fond, véritable reflet de notre société.
La force même d’un parfum de niche, créatif, confidentiel, rare ou exclusif, quel qu’il soit, est de plaire aussi bien aux hommes qu’aux femmes. Et si chacun était finalement libre de s’approprier une fragrance ? BDK s’articule aujourd’hui autour de quatre collections : Parisienne, Matières, Exclusive (chez Harod’s et sur le site de la marque uniquement) et Azur, une collection estivale tout en fraîcheur née en 2019 où les agrumes et la fleur d’oranger s’imposent comme ingrédients principaux. Incontestablement les parfums BDK sont des parfums de sillage. Ceux captés furtivement au détours d’une rue et inoubliable. Le maître mot qui guide les choix de David Benedek est sans nul doute la sensualité. Ses parfums se doivent de l’être… « Pour sa collection Parisienne, mes inspirations me viennent de Paris, la ville où je suis né » développe-t-il. « L’énergie qu’elle dégage » est sa feuille de route. Pas Ce Soir Extrait laisse planer une sorte d’incertitude. Un nom évocateur qui laisse l’esprit vagabonder.
PAS CE SOIR EXTRAIT : NI TOUT À FAIT LE MÊME, NI TOUT À FAIT UN AUTRE
Comment transformer un jus sans le dénaturer ? La version originelle est un doux mélange entre un chutney de coing et de la poire auxquels viennent s’ajouter des notes pétillantes et épicées de gingembre, de poivre et de mandarine. Les premières sensations gourmandes et sucrées disparaissent au fur et à mesure pour laisser place à sa vraie nature. Une facette résolument chyprée avec le patchouli et le cashmeran que viennent épouser des notes florales de jasmin du Maroc et de fleur d’oranger. Chypré floral et gourmand d’une élégance rare, il incarne la sensualité à la perfection. Difficile donc de partir d’un jus parfait pour le décliner en extrait. Une note de trop ou de moins, et il pourrait basculer dans la banalité d’un parfum trop capiteux. Le pari était donc très risqué pour Violaine Collas de garder cette signature olfactive, ses notes en filigrane. Le duo voulait absolument garder l’ADN du parfum, son côté très parisien, tout en le rendant plus intense, plus sensuel et encore plus mystérieux. « L’idée était d’aller encore plus loin dans cette promesse énigmatique » souligne Violaine. Intensifier son sillage. « Pour cela, j’ai misé sur une overdose de patchouli Gayo, un patchouli de Sumatra très particulier obtenu par extraction supercritique ». Certes aux accents terreux mais plus racés qu’un patchouli quelconque. Le travail sur cette matière était comme un défi personnel pour Violaine, le patchouli n’étant pas sa matière fétiche. Il lui fallait l’exalter sans tomber dans la lourdeur des années 1970 et des notes trop camphrées.
Le cacao résinoïde fait son apparition dans cette version concentrée. Un cacao dont la facette habituellement très gourmande s’estompe pour laisser place à une note plus poudrée teintée de la légère amertume de la fève de cacao brute légèrement torréfiée. La Tropicalone lui procure une certaine gourmandise, mais tout en retenue, une rondeur veloutée, tandis que l’Orcanox, qui remplace l’ambre gris, et le Cashmeran, vont fixer la colonne vertébrale, l’architecture du parfum et lier les différentes matières. Pour cette version plus concentrée, les matières choisies l’ont été pour leur capacité à se developper au contact de la peau, à être sublimées par la chaleur de la peau.
Pas ce soir Extrait, Extrait de parfum, 240€, 100ml. Notes de tête : Poivre noir Pure Jungle Essence, Gingembre Pure Jungle Essence, Cacao résinoïde, Poire, Mandarine. Notes de coeur : Jasmin Grandiflorum, Accord Chutney de coing, Tropicalon, Fleur d’oranger. Notes de fond : Patchouli Gayo Pure Jungle Essence, Benjoin, Cashmeran, Vanille, Orcanox.