Une idée reçue qui a la vie dure, notamment chez les vigiles de sexe masculin. Les objectifs voire appareils gros calibres seraient-ils plus puissants et seraient-ils plus professionnels que les modèles de poche ? Délices décrypte cette croyance populaire…
Récemment, l’équipe de Délices se trouvait à l’autre bout du monde pour visiter une région. Laquelle possède un monument classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Un monument incontournable, de cette région mystère, qu’il faut avoir visité. Quelques contrôles plus tard, l’équipe est stoppée nette dans son élan car elle doit déposer ses appareils photos à la consigne. La raison invoquée : ils font trop pros et cela est interdit sur le site. Plusieurs réflexions ont donc découlé de cet incident. Déjà, rappelons une chose importante. Le site en question est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Ce qui signifie tout simplement que ce site n’est plus la propriété du seul pays dans lequel il est construit mais qu’il appartient bien à l’Humanité. De quels droits un pays, quel qu’il soit, se permet-il d’imposer des lois absurdes sur un monument appartenant (même si dans les faits ce n’est pas tout à fait ça) à l’Humanité ? Cette dernière devrait pouvoir en disposer comme (presque) bon lui semble si cela ne nuit pas à l’édifice. Notamment le prendre en photo ! Cette interdiction loin d’être banale semble être une mainmise exclusive sur les droits photographiques du site. Un peu à la manière de la chapelle Sixtine. Lorsque le Vatican décida de la restaurer, devant les frais très importants des travaux, il vendit son âme au diable et accepta un mécène (Nippon TV). En échange, ce dernier obtint des droits exclusifs en vidéo et en photographie. Si aujourd’hui, l’accord entre la chaîne nippone et le Vatican a été rendu caduque avec la fin des travaux (1997 tout de même), l’interdiction est restée, entre autre pour éviter la stagnation des touristes dans cette salle finalement trop petite pour la horde qui l’aborde chaque jour. Dans ce fait, nous constatons qu’il est bien difficile de revenir en arrière et que des décisions prises de façon transitoire deviennent finalement définitives.
NON, MESSIEURS, LA TAILLE NE FAIT PAS TOUT !!
Une autre question en découle. Le gardien en chef, sait-il au moins que la « taille » ne fait pas la puissance ? Les passionnés de photographie n’ont qu’à bien se tenir et surtout ronger leur frein en silence… Mais ce non-événement à l’autre bout du monde n’est pas unique en son genre. L’équipe de Délices va chaque année au tournoi de Roland Garros. Sur le billet, et aux postes de contrôle, il est indiqué qu’un objectif ne doit pas faire plus de 20 cm. Au repos ou en érection ? Euh, nous voulions dire fermé ou déployé ? Par expérience, certains vigiles comptabilisent l’objectif ET le boîtier, alors qu’il est bien indiqué que ce n’est que l’objectif qui doit être mesuré. Ils ne sont donc pas assez formés pour faire appliquer cette consigne, disons-le encore une foi, martelons-le, stupide. C’est donc un peu à la tête du client que l’objectif passera ou pas.
Comment expliquer (calmement) que la qualité d’une photo en terme de cadrage, lumière, réglages n’a aucun rapport avec la longueur d’un objectif ? Que les micros calibres font le job aussi bien que les tailles XXL ? Rappelons-nous cette fameuse Une du Time magazine en 2012 ? La tempête Sandy prise au simple Smartphone par Kenneth Jarecke, initialement postée sur Instagram, faisant la couverture du prestigieux magazine… Et puis comment expliquer également l’existence aujourd’hui de super-téléobjectifs ultra-compacts et légers ? Certains 500 mm fermés font à peine 9 cm de longueur. Les hybrides ont également ouvert la voie des super-zooms aux minis dimensions. Sans parler de la qualité, époustouflante, de certains Smartphones… Donc, la taille fait-elle tout aujourd’hui ? Permettez-nous d’en douter…