Une mode fraîche et colorée, un esprit d’exotisme et d’évasion, La Fiancée du Mékong est immédiatement identifiable grâce à sa forte identité visuelle. Créée en 1994 par une passionnée de voyage, Pascale Mordret, la marque fête cette année ses 20 ans d’existence. Pour l’occasion, une collection capsule reprend l’ADN initial et marque l’anniversaire avec brio.
LA NAISSANCE DE LA FIANCÉ DU MÉKONG
La Fiancé du Mékong est née d’un premier voyage en Thaïlande en 1992. Déclic total pour Pascale Mordret, qui est alors parisienne d’adoption (mais d’origine Malouine) et travaille dans la pub. “Lors de ce voyage entre amies, je suis tombée amoureuse de l’artisanat, du pays, de la douceur de vivre et des couleurs” nous révèle Pascale. De retour à Paris, elle ne rêve que d’y retourner. Et de changer de vie. Elle quitte tout et repars dans ce pays, ayant une idée précise du tournant qu’elle souhaite donner à sa vie professionnelle. Comme une évidence pour Pascale, c’est LE job de sa vie qui alliera la mode, la confection et le voyage. L’un jamais sans l’autre. Durant deux ans, doté d’un sac à dos pour seul bagage, elle parcours les routes de l’Asie : Laos, Thaïlande, Vietnam, Bali, Indonésie… Avec l’idée en tête de faire fabriquer, dans des petites échoppes ou ateliers, des vêtements aux coupes occidentales mais dans des tissus locaux, des bijoux et d’importer en France les pièces ainsi fabriquées. Elle repart au Laos afin d’y faire confectionner une collection en soie. “Chaque soir en sortant de l’usine de fabrication, je profitais de la vue du coucher du soleil sur le Mékong en sirotant une bière” raconte-t-elle songeuse. Une image bucolique qui lui reviendra en tête au moment de choisir le nom de son entreprise. Le concept de l’entreprise largement défini, l’étape indispensable est en effet de trouver un nom ! Après avoir pensé à La Fiancée du Pirate en référence au film de Nelly Caplan, que Pascale adore, c’est finalement La Fiancée du Mékong qui est choisi.
DES DÉBUTS DIFFICILES POUR UN SUCCÈS GARANTI
À ses débuts, cette aventure professionnelle s’avère difficile pour Pascale Mordret. De nombreux problèmes s’enchaînent lors des premières collections : vêtements mal coupés et tissus transformés en chiffons importables, prix de fabrication qui s’enflamment suite au rachat de l’usine, vrp peu compatissant… Les soucis habituels auxquels peuvent être confrontés tous les chefs d’entreprise mais bien lourds à gérer seule lorsqu’on n’a que 30 ans… Des doutes l’accablent. À tel point qu’une envie de jeter l’éponge se fait ressentir. Une rencontre sera alors déterminante. “J’ai croisé la route d’un voyant qui m’a prédit la réussite au bout du chemin” confie-t-elle. Gonflée à bloc, Pascale persiste et remonte peu à peu la pente. Au départ, sa production est vendue l’été sur les marchés et l’hiver dans les comités d’entreprises. Au bout de quelques années, l’affaire se développe et l’équipe s’élargit. L’entreprise est aujourd’hui constituée de 45 personnes, personnel de boutique inclut, avec entre autres une styliste, deux designeuses textiles, et une modéliste. La fabrication se fait toujours en Asie, plus particulièrement en Inde, véritable source d’inspiration de la pièce emblématique de la marque à savoir la kurta, mais les modèles et les imprimés sont entièrement conçus en France par l’équipe créative.
LA FIANCÉ DU MÉKONG, DE L’IDÉE À LA COLLECTION…
La Fiancée du Mékong est influencée par la mode, sans la suivre vraiment… Pascale glane au gré des jours et des mois, des inspirations à droite ou à gauche. Tout est prétexte à réfléchir à ses prochaines collections : feuilleter les magazines féminins, visiter une exposition ou un musée, partir en voyage. “L’inspiration est partout” nous explique la créatrice. Lorsque démarre une nouvelle collection, Pascale et son équipe choisissent une thématique inspirante. “Il faut un fil rouge” précise-t-elle. Mais “Le thème ne prend jamais le pas sur la personnalité de la marque qui se veut colorée, fleurie, imprimée” conclut-elle. Les quatre collections annuelles s’imposent les fondamentaux et impératifs de la marque : l’imprimé floral, l’imprimé géométrique, le liberty, le placé (ou grand motif), l’ethnique (souvent avec des ronds), le japonisant et le bicolore… L’été 2015 sera placé sous le signe du Brésil… Sans aucun doute très coloré…
UNE COLLECTION CAPSULE POUR LES 20 ANS
Alors qu’aujourd’hui tous les imprimés et les modèles sont conçus au sein de la société à Rennes, cette collection a été l’occasion de revenir véritablement aux sources et d’ajouter une pierre à l’édifice… Pour les 20 ans de la marque, Pascale a souhaité une collection en série limitée reprenant l’essence des tous premiers modèles. La capsule s’est donc construite peu à peu à travers les chemins du nord de la Thaïlande à la recherche de broderies ethniques Hmong et Akha et de matières particulières comme la créatrice le faisait à ses débuts. Les tissus sont produits et chinés dans des petits villages isolés de la montagne thaïlandaise. De même, cette collection comporte des indiennes en soie aux imprimés et motifs culte de la marque.
VOUS VOULEZ EN SAVOIR PLUS SUR LA FIANCÉ DU MÉKONG ?
Parallèlement à la collection capsule, les fans de la marque pourront découvrir un livre intitulé “Les Miscellanées de la Fiancée”. Une véritable bible de la marque ! Tout y est. Les objets cultes (de tous bons voyageurs avertis), les débuts de la marque (le passage sur le choix du nom en fera sourire quelques-uns), les différents récits de voyages effectués par Pascale, les tissus cultes, et même quelques conseils pour bien se draper d’un sari ou d’un paréo… Le tout agrémenté de photos (qu’on aimerait parfois plus grandes), de croquis, de dessins… Un livre (au format des carnets classiques Moleskine si chers à la créatrice de la marque) à garder sur sa table de chevet et à picorer avec délectation… En vente à partir de mi-avril au prix de 12,90€ dans tous les points de vente de la marque.
Copyright des photos : La Fiancée du Mékong / Maeva Destombes