Dans les fonds marins de Nouvelle Calédonie, à 15m de profondeur, des gorgones « anella mollis ».
Les coraux se réunissent sous forme d’amas ou d’édifice, véritable colonne vertébrale. Les récifs coralliens, bien qu’ils ne couvrent que 0,1% des océans, sont essentiels pour abriter toute une vie colorée et diversifiée. Quels sont les différents types de récifs coralliens ?
Les récifs coralliens des Tropiques, malgré leur similaire apparence, présentent une grande diversité de types géomorphologiques. Tout ne serait donc pas qu’eaux turquoise, sable blanc et cocotiers aux pays des lagons bleus ! Récifs frangeants, récifs barrières, récifs double-barrières, récifs à caye, bans récifaux… Autant de noms derrière lesquels se cachent des récifs à caractère radicalement différents.
Les récifs frangeants comme le laissent supposer leur nom bordent une terre émergée. Étroits et accolés à la côte ou parfois séparés d’elle par un petit chenal, ils sont relativement fréquents dans des îles comme la Réunion ou les Antilles.
Les récifs-barrières quant à eux sont ceux que l’on connaît le plus grâce à des îles comme celles de la Polynésie Française, la Nouvelle-Calédonie, Wallis… Récifs plus larges que les récifs frangeants, ils sont séparés de la côte par un lagon de largeur variable, peu profond, pouvant aller jusqu’à une centaine de mètre.
Les récifs double-barrières sont beaucoup plus rares que les autres récifs. En effet ils présentent la singularité d’être une double-barrière formée de deux récifs coralliens parallèles. Il en existe moins de 10 dans le monde. On trouve ce type de barrière à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie.
L’atoll se compose d’un récif corallien entourant ce que l’appelle une dépression centrale. Ancien volcan devenu désormais île Immergée, c’est la barrière de corail qui constitue à proprement dit l’île Restante. Cette couronne encercle donc un lagon et possède parfois des ouvertures que l’on appelle passes. On les appelle alors atoll ouvert. La Polynésie Française, qui possède un grand nombre d’atolls (80) tout comme l’Océan Indien, est un très bon archétype de l’évolution des volcans de l’île haute à récifs frangeants jusqu’à l’atoll. La taille des atolls reste très variable. Le plus grand du monde se situe dans les îles Marshall.
Le banc récifal est un édifice corallien qui s’est constitué en pleine mer sur un haut fond. Les sédiments se sont peu à peu agglomérés sur le récif qui forme alors de petites îles. Les îles Glorieuses ou l’île Tromelin (jadis appelée île de Sable, elle est entourée de 4000 mètres de fond) dans l’Océan Indien sont de bons exemples de ce type de récifs coralliens.
Copyright : Pierre Laboute / IRD